AITCH

Ces dernières années ont été très mouvementées pour Aitch, de sa première explosion avec « Straight Rhymez » à la couverture de The Face. Dans ce court laps de temps, il a eu six succès dans le top 10, une série de brillantes collaborations avec Stormzy, Young T et Bugsey, Russ et Tion Wayne, le succès mondial d’Ed Sheeran « Take Me Back To London » (ou « Take Me Back to Manny », comme la contribution d’Aitch l’a effrontément rebaptisé) et le succès de l’année dernière « Rain », nommé au BRIT avec A J Tracey, dont la vidéo tournée à Los Angeles a maintenant 43 millions de vues en ligne. Sans oublier une nomination aux Brit Awards, aux MOBO Awards, aux Global Awards et d’innombrables autres récompenses.

« Tout a été flou », dit Aitch, 21 ans, (Harrison Armstrong à sa maman, « Je suis toujours un fils à maman »). « Tout s’est passé si vite que j’ai l’impression d’avoir cligné des yeux et d’être arrivé ici, mais d’un autre côté, j’ai l’impression que c’était il y a des années, quand j’ai fait mes premiers pas, parce qu’il s’est passé tellement de choses depuis. Tout devient plus grand et meilleur. Tout est multiplié par dix maintenant. »
The Face n’a été que le dernier à tracer l’ascension imparable de cette étoile du Nord, consacrant Aitch et NQ, la famille musicale dans laquelle il a été couvé, comme ayant à eux seuls fait de Manchester le point central de la scène britannique.
Sorti de l’enfermement, Aitch est enroulé comme un ressort, utilisant son temps pour apporter les touches finales à son premier album qu’il est sûr de soutenir toute la hype et de cimenter sa position comme une force musicale majeure. Pas seulement au Royaume-Uni, mais dans le monde entier.
« L’année prochaine, il s’agira de montrer que je suis de retour et que je suis meilleur. Aitch 2.0. Mille, un million de pour cent meilleur. »

L’un des aspects positifs du lockdown est qu’Aitch a eu plus de temps pour se concentrer sur ses débuts, ce qui signifie qu’il a écrit et enregistré plus de 30 titres, qui doivent encore être réduits. « Lockdown m’a fait apprécier davantage tout ce que j’ai manqué, mais d’un autre côté, je suis aussi un peu reconnaissant pour cela, car je n’aurais pas fait la moitié de la musique si j’avais été sur la route à faire des concerts. Cela m’a mis en mode album. J’ai tellement de musique qu’on pourrait sortir un album demain, mais on prend le temps de bien faire les choses.

Le premier titre de ce premier album très attendu d’Aitch est « Learning Curve », basé sur un motif de piano et un rythme de Why-jay, le producteur attitré d’Aitch. « J’ai l’impression que ‘Learning Curve’ correspond à l’humeur de tous ceux qui veulent sortir de l’enfermement et faire la fête à nouveau ! ».
Il est peut-être passé du statut de héros local du nord de Manchester à celui d’étoile montante internationale, mais Aitch a pris tout cela à bras le corps, en conservant une ligne d’autodérision rafraîchissante pour contrebalancer sa nonchalance. Il prend sa musique au sérieux, mais pas lui-même. Le succès ne l’effraie pas, il en veut toujours plus. Les meilleurs joueurs de son Manchester United adoré avaient l’habitude de dire à quel point gagner des trophées rendait dépendant, et ce désir insatiable est présent chez Aitch.

Si le monde est à prendre en ce moment, Aitch n’a pas besoin d’y réfléchir à deux fois. « Je pense que personne d’autre ne fait de la musique comme moi. Mais je ne me prends pas non plus trop au sérieux. Rien ne me fait vraiment peur. J’ai l’impression que plus les gens se prennent au sérieux, moins ils s’amusent… et je ne vais pas faire ça sans m’amuser ! ».
De nombreuses comparaisons ont été faites entre Aitch, NQ et Factory Records, et personne n’est plus fier de son héritage mancunien, mais n’oublions pas que l’Haçienda a fermé ses portes cinq ans avant la naissance d’Aitch – « Je connais toute l’histoire et je la respecte, mais pour beaucoup de gens, l’Haçienda n’est plus qu’un tas d’appartements » – alors, bien qu’il soit fier de ses racines mancuniennes, ce n’est certainement pas un boulet autour de son cou.

Pour l’instant, Aitch est plus désireux que n’importe quel jeune de 21 ans qui a été enfermé de retourner sur scène. « Cela m’a vraiment manqué de jouer en concert, et je sais que cela a manqué aux fans. C’est incroyable de voir l’impact physique de la musique. Je pense que les concerts vont être encore plus fous quand nous reviendrons. C’est un nouveau chapitre maintenant. Je suis de retour et je suis meilleur. »